domingo, 27 de julio de 2014

“Hay un peligro real de conflicto” (de "El País",26/07/14). Léanlo


“Hay un peligro real de conflicto”

Strobe Talbott, presidente de Brookings Institution

El veterano de la Administración Clinton traza paralelismos entre los tiempos previos a la Gran Guerra y las turbulencias actuales


Guardar noticia en Mis FavoritosCerrarAgosto 1914, agosto 2014. Cuando Strobe Talbott —veterano de la Administración Clinton, presidente del laboratorio de ideas Brookings Institution, voz sensata y experimentada del establishment de Washington— establece un paralelismo entre el inicio de la Primera Guerra Mundial y el momento actual, conviene escuchar.

“Hace solo un año no había ningún gran conflicto entre los grandes países del mundo, ni tampoco existía demasiada preocupación porque lo hubiese”, dice Talbott en una entrevista telefónica. “Y aquí estamos, a punto de llegar a agosto de 2014 y, ¿adivine qué ocurre? Hay un peligro real de conflicto. Hay peligro de conflicto en Europa, provocado por lo que [el presidente ruso, Vladímir] Putin ha hecho en Ucrania. Hay conflicto en Extremo Oriente con las tensiones y disputas entre China, de un lado, y Vietnam y Filipinas de otro”, continúa. Después añade las tensiones crecientes entre Japón y China, así como la disolución en Oriente Próximo de las fronteras establecidas tras la Primera Guerra Mundial.

“Mi bola de cristal”, avisa, “no es mejor que cualquier otra”. Pero los paralelismos entre 1914 y 2014, dice, son “inquietantes y preocupantes”.

Talbott, de 68 años, dirige el laboratorio de ideas centrista por excelencia, el más influyente y el de más solera, fundado en 1916. Entre 1993 y 2001 trabajó en el Departamento de Estado: primero como embajador y consejero especial del secretario de Estado encargado de los nuevos países surgidos de la antigua Unión Soviética, y después como vicesecretario de Estado. Y antes, durante 21 años, fue periodista en la revista Time.

“Aquí hay una combinación de tres fenómenos que hacen que este periodo sea peligroso”, dice. El primero es “la desilusión o descontento global con los diferentes sistemas de gobernanza, incluidas las democracias occidentales”, una tendencia que “por sí misma es desestabilizadora”.

El segundo es “el crecimiento de un nacionalismo de tipo peligroso, incluido en su propio país”, dice en alusión a España. “Me parece que es crucial, tras todo el dolor que Europa ha sufrido como resultado del nacionalismo y el fraccionamiento de los Estados, buscar maneras de perfeccionar el gobierno federal, de perfeccionar lo que ustedes, los europeos, llaman la subsidiariedad: un federalismo efectivo, con tanta autonomía administrativa como sea adecuado y posible, para mantener países unidos y que no se disgreguen, se trate de Italia, España, Bélgica o Reino Unido”.

Putin, sin embargo, “ha elevado [el nacionalismo] a un nuevo nivel” con la anexión, en marzo, de la región ucrania de Crimea, y con el apoyo a los insurgentes prorrusos en el este de Ucrania. Putin, dice Talbott, “ha resucitado algo que creíamos que pertenecía a la geopolítica del pasado: el chovinismo agresivo y unilateral, el nacionalismo predatorio, el irredentismo… como quiera llamarlo”. El tercer fenómeno es la citada acumulación de conflictos que amenazan la estabilidad mundial.

La Administración Obama “en general, está gestionando [la situación actual] bastante bien, pero encuentra un obstáculo en las debilidades de los gobiernos en otros lugares”, argumenta en alusión, entre otros, a la Unión Europea, “y en las propias debilidades, que son una expresión de la polarización de la sociedad [norteamericana]”. “Sin duda hay un malestar y una polarización en Estados Unidos que socava la capacidad de cualquier presidente americano para ejercer un papel constructivo en el liderazgo mundial”.

“Como comunidad internacional”, sostiene Talbott, “hemos sido complacientes en años recientes, un poco como la comunidad internacional fue complaciente en los años antes de la Primera Guerra Mundial, cuando hubo un optimismo eufórico en todo el mundo. Lo que entonces no se llamó globalización, pero que retrospectivamente podría llamarse así, nos hizo a todos dependientes de un orden mundial pacífico en el que la guerra era imposible de imaginar, y de repente fue muy posible de imaginar y tuvimos la peor guerra en la historia del mundo hasta entonces”.

jueves, 24 de julio de 2014

La persecución de los cristianos en Irak (dos textos)


La persecución de los cristianos en Irak

24/0714

Abre “Le Monde” su edición de hoy, a cuatro columnas, informando de la persecución de los cristianos en Irak. “Le Monde” no es un periódico religioso. Tampoco de derechas. Pero procura ser honesto y valora la información. También la religiosa. ¿Veremos algún día algo similar en “El País” madrileño?

P.D. Al día siguiente "Le Monde" publica un editorial sobre el tema que reproduzco aquí abajo, bajo el título de "Trágico éxodo de cristianos del mundo árabe" (en francés, obviamente).

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La persécution des chrétiens d'Irak

Erbil (Kurdistan) Envoyé spécial. « Le Monde » 24/07/14

Depuis la conquête de Mossoul par les islamistes, les chrétiens ont le choix entre la conversion et l'exil L'étau djihadiste se resserre autour de Bagdad. L'armée irakienne n'a pas réussi sa contre-offensive




 
Ils ont tout perdu, sauf la vie. Dans cet Irak transformé en enfer sur terre depuis onze ans, les chrétiens de Mossoul sont vivants, presque soulagés d'être condamnés à l'errance et à l'exil. A l'église syriaque orthodoxe Oum Nour (" Mère de lumière ") d'Erbil, dix-huit familles s'entassent dans le sous-sol, aménagé en camp de réfugiés.
Tous racontent, à propos de l'Etat islamique, qui a proclamé un " califat " sur les territoires conquis en Irak et en Syrie, la même histoire. Ce n'est pas du chaos. C'est le récit d'une organisation froide et implacable.
" Pendant trois semaines, les hommes de Da'ech - le nom arabe de l'Etat islamique - ne se sont pas préoccupés de nous. Ils ne s'attaquaient qu'aux soldats, policiers et fonctionnaires chiites. Nous vivions discrètement ", raconte un homme.
" Nous n'avions pas de liberté, mais ça allait. Nous, les femmes, portions des robes longues et des hijabs pour passer inaperçues ", poursuit son épouse. " Certains disaient que nous étions protégés, témoigne Reham, une mère de famille. Ils paraissaient presque pacifiques. "
Avant de tomber entre les mains des djihadistes, Mossoul abritait entre 5 000 et 25 000 chrétiens. Beaucoup s'enfuient dès sa conquête par l'Etat islamique, le 10 juin. La route vers le Kurdistan reste étonnamment ouverte, malgré des combats sporadiques entre djihadistes et peshmergas kurdes. Même le bus Mossoul-Erbil reste en service.
La situation change le 16 juillet. Le soir, les djihadistes rendent visite à chaque famille chrétienne. " Ils ont dessiné un “N” dans un cercle, à la peinture rouge, sur chaque maison ", témoignent les réfugiés. " N " pour " nassarah ", nom utilisé pour désigner les chrétiens dans le Coran. " Ils ont demandé les numéros de téléphone de chaque famille et dit qu'il ne fallait pas hésiter à les appeler en cas de problème, raconte un vieil homme. J'ai cru qu'ils allaient nous protéger. "
Le clergé sait, de son côté, à quoi s'en tenir. L'évêché de Mossoul refuse une convocation à une réunion avec l'Etat islamique, ne voulant pas collaborer à un transfert forcé de population. " Nous avons su - le 16 juillet - que les chrétiens allaient être expulsés, confirme l'évêque d'Erbil, Mgr Bachar Warda. Il n'y a eu aucune négociation. De toute façon, ces gens de Da'esh ne négocient pas. Ils donnent des ordres et vous devez obéir. "
Vol systématique
La nuit suivante, les combattants repassent devant chaque maison. A leur réveil, les chrétiens découvrent, à côté du " N " rouge, l'inscription " Propriété de l'Etat islamique " peinte en noir.
C'est juste après la prière de l'aube du vendredi que l'annonce est transmise à la population, par des tracts et par les haut-parleurs des mosquées. Les chrétiens ont jusqu'au samedi 19 juillet à midi pour choisir entre se convertir à l'islam, payer un impôt spécial pour non-musulmans, ou partir. L'ultime option, en cas de désobéissance, étant de périr " par le glaive ".
" Nous avons entassé nos affaires dans les voitures, raconte Reham. Je suis partie avec mon mari et nos deux fils. Contrairement à d'autres qui sont passés au checkpoint plus tard, ils n'ont pas pris notre voiture, mais ils ont pris l'argent, les bagages. Ils ont même pris le biberon de mon fils cadet. "
Le vol est systématique. Les combattants ont des ordres. Absolument rien, à part les vêtements qu'ils portent, n'est laissé aux exilés. " Ils ont pris l'argent, les bijoux, les téléphones, et même les sacs de vêtements et de nourriture ", raconte un homme. Le seul objet qui semble échapper à une logique est la voiture, parfois volée, parfois pas. Des familles ont marché un kilomètre pour atteindre le checkpoint des forces kurdes.
" Nous sommes partis parmi les derniers, à bord d'un minibus, témoigne Samir. Nous étions douze chrétiens, et dix musulmans. Au checkpoint, un combattant a ordonné aux chrétiens de lui donner, argent, téléphones et sacs. Les musulmans aussi avaient peur. Le type qui est entré dans le bus nous a dit que nous devrions être contents qu'ils nous laissent partir comme ça… "
Les chrétiens de Mossoul affirment qu'ils n'ont aucun espoir de rentrer chez eux. Les autorités kurdes les aident à s'installer à Antawa, le quartier chrétien d'Erbil, et dans les villages chrétiens de la région. Beaucoup songent à l'exil à l'étranger, à l'instar de 400 000 chrétiens déjà partis d'Irak depuis dix ans.
" Pourtant, nous vivions bien ensemble, chrétiens et musulmans ", raconte un homme qui se choisit le pseudonyme d'" El-Mosoli ", " l'homme de Mossoul ". " Retourner un jour à Mossoul ? " Il lève les yeux au ciel… La question paraît tellement incongrue, à l'heure du califat. Pourtant, le fait que chacun exige l'anonymat est peut-être le signe que l'espoir d'un retour n'est pas mort. " El Mosoli ", qui s'apprête à sortir de l'église, se retourne et murmure : " Quel homme n'a pas envie de retrouver un jour sa terre et d'y vivre ? "
Rémy Ourdan
© Le Monde
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26 juillet 2014           
ÉDITORIAL

Tragique exode des chrétiens du monde arabe

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P our la première fois depuis près de 2 000 ans, il n'y a quasiment plus de chrétiens dans l'antique cité de Mossoul, dans le nord de l'Irak, l'un des premiers lieux d'implantation du christianisme. Ce n'est qu'un pas de plus dans une tragédie que rien, depuis trente ans, ne semble devoir arrêter : l'extinction des chrétiens dans ce Proche et Moyen-Orient qui vit naître le deuxième grand monothéisme.
Cette disparition se fait dans l'indifférence, dans l'impuissance, notamment de l'Union européenne. Une part d'histoire est gommée, emportée dans la tourmente de ce siècle, dans un Proche-Orient en proie à une crise de régression politico-religieuse aiguë.
Les nouvelles de Mossoul, qui abritait une communauté de 5 000 à 25 000 chrétiens, sont plus qu'attristantes. La ville, tout comme les vieux villages assyro-chaldéens des environs, est aux mains de l'" Etat islamique " – ce " califat " décrété par les djihadistes qui se sont emparés d'une partie de l'Irak et de la Syrie.
Les djihadistes ont dessiné un " N " sur chaque maison visée – pour nassarah, chrétiens en arabe. Par tract et haut-parleurs, les miliciens ont donné quelques heures aux chrétiens pour choisir : se convertir à l'islam, payer un impôt spécial pour non- musulmans ou partir. Les maisons ont été " confisquées ".
Les chrétiens ont fui de Mossoul et des localités alentour. Au dernier checkpoint avant le Kurdistan voisin, les djihadistes " ont pris l'argent, les bijoux, les téléphones, et même les sacs de vêtements et de nourriture ", ont raconté les réfugiés à l'envoyé spécial du Monde. Le Vatican croit savoir que les djihadistes ont brûlé l'archevêché syriaque de Mossoul.
Générosité de gens de la montagne, sens de l'hospitalité traditionnelle ou solidarité d'anciens persécutés, les Kurdes, musulmans sunnites, accueillent les chrétiens d'Irak. Irbil, la capitale du gouvernement régional du Kurdistan d'Irak (KRG), est sans doute la dernière ville du Proche-Orient où l'on construit des églises…
De passage à Paris, Fouad Hussein, le directeur de cabinet du président du Kurdistan d'Irak, Massoud Barzani, observait que le KRG, pour son hospitalité, ne recevait aucune aide – pas plus de l'ONU, du Vatican ou de l'Union européenne…
L'exil de ces familles de Mossoul est le dernier épisode du drame vécu par la population chrétienne d'Irak, l'une des plus anciennes de la région. Selon plusieurs estimations, l'Irak comptait près d'un million et demi de chrétiens à la fin des années 1980 (sur 20 millions d'habitants).
Les années d'embargo onusien vont en pousser beaucoup à émigrer. En 2003, au moment de l'intervention américaine, ils n'étaient plus que 800 000. Considérés comme " pro-américains ", ils vont être la cible privilégiée de violences commises au nom de la lutte contre l'occupant. Combien sont-ils aujourd'hui ? Peut-être encore quelques dizaines de milliers.
Liban excepté, c'est toute la région qui se vide de ses minorités chrétiennes – victimes de lamontée de l'islam politique, des guerres qui ravagent le monde arabe, acculées à l'exil par les difficultés économiques et un climat politique marqué par l'intolérance et le fanatisme.
Les Arabes chrétiens ne sont pas les seules victimes

 

domingo, 20 de julio de 2014

Concha Jerez y la veracidad informativa en la MUSAC de León


Concha Jerez y la veracidad informativa en la MUSAC de León

20/07/14

En el ABC cultural, suplemento del sábado 19 de Julio, además de la recensión del libro de Amanda Vaill “Hotel Florida” Verdad, amor y muerte en la Guerra Civil. Ed. Turner 2014, 552 pp. 27 €, en Ebook 9,49 €, que ya he adquirido, me ha interesado sobremanera la entrevista a Concha Jerez, de quien nada sabía hasta el día de ayer. Es el titular de la entrevista, como sucede a menudo, lo que me he llevado a su lectura. Dice así: “Informarse bien es un ejercicio de responsabilidad”, con este subtítulo, “desde sus inicios, el análisis de los medios de comunicación ha sido una de las preocupaciones de Concha Jerez. EL MUSAC de León inaugura hoy una muestra que se ocupa de esta faceta, reactualizando obras antiguas y añadiendo nuevas propuestas”.

León no está precisamente a la vuelta de la esquina de mi domicilio y los medios de transporte públicos desde San Sebastián a León solo tienen el difícil atractivo del amante a volver a los desplazamientos del siglo XIX. Pero, la exposición está abierta hasta el 5 de Enero y hace demasiados años que no me maravillo con la catedral de León y con San Isidoro…

Concha Jerez dice verdades como puños. Cosas como esta: “Hoy, oficialmente no hay censura. Pero es impresionante cómo la autocensura campa a su anchas”, porque, me permito añadir, la censura sigue existiendo y el escritor que quiere subsistir en un medio no debe criticarlo. A lo sumo callarse lo que le gusta de lo que se publica en el medio en el que escribe. Y no pasarse, aun tímidamente, al medio oponente. Lo descabalgarán.

Otra idea de Concha Jerez (como la anterior entresacada por el editor del ABC), “ahora está en pleno apogeo lo política y socialmente correcto, con un entramado complejísimo debajo de cualquier noticia”. Es ese entramado el que me hace pensar cada vez que abro un periódico, enciendo la radio o la televisión, porqué esa noticia me la dan, a veces con reiteración, y se acallan aquella otra que, por Internet sé que es noticia y que, yo al menos, juzgo tan o más importante que la que me están martilleando.

La advertencia de Concha Jerez es de gran sabiduría en una de sus respuestas cuando a la pregunta de si la pluralidad informativa existe responde que “lo cierto es que cada uno escucha lo que quiere escuchar y en función de eso acude a un medio u otro”. A esta cuestión no veo más que una solución: leer, escuchar o visionar, prensa de color político diferente. No es garantía de que llegues a conocer la verdad (la verdad de la noticia cruda sin más) pero al menos la confrontación de versiones te permite hacerte un juicio (incierto y cada día más inseguro) de lo que ha pasado. Muchas veces he recordado la observación de Amin Maalouf, hijo de un director de periódico en su Líbano natal, del bien que le hizo leer diez periódicos al día, los que recibía su padre en razón de su profesión.

Pero vuelvo a Concha Jerez que concluye su respuesta a la pregunta anterior afirmando que “informarse es algo muy complicado. Hay que estar muy alerta y hay que hacerlo siempre en alerta. Es un verdadero ejercicio de responsabilidad. Y una labor personal”. Últimamente me pregunto recurrentemente, porqué dudo tantas veces, de la veracidad de lo que leo, escucho o visiono. Ciertamente, para todo observador honesto, y más allá de sus legítimas opciones político-religioso-socioculturales, no todos los medios tienen la misma credibilidad. Pero, al menos a mi pasa, que cada día pongo más en duda el porqué de la relevancia de tal noticia y de la veracidad de la propia noticia, incluso en prensa que siempre he considerado razonablemente fiable.

Si la verdad les importa y si tienen ocasión creo que valdrá la pena acercarse a la MUSAC de León (que no conozco). Su dirección electrónica http://musac.es/. Al menos echen un vistazo en Internet.

 

jueves, 17 de julio de 2014

Alemania: dos guerras perdidas, una absorción costosa, y líder mundial


Alemania: dos guerras perdidas, una absorción costosa, y líder mundial

Tras varias lecturas, particularmente el ensayo de François Roche “Un voyage en Allemagne” (edit. Passeur 2014). Pese al título no es un libro de viajes

Desde hace muchos años me fascina la reunificada República Federal Alemana. Perdieron la primera guerra mundial, con una humillante capitulación en Compiegne y una no menor humillación de los Tratados de Versalles con unas condiciones de reparación a los países vencedores de la contienda, imposible de cumplir, condiciones que muchos sitúan en la base del triunfo nazi en Enero de 1933. Dicho sea sin minusvalorar un ápice, menos aún justificar, las practicas nazis, desde el primer día que obtuvieron el poder.

Una segunda derrota en le segunda guerra mundial, con una país literalmente destruido (véase la película Alemania 1945 de Rossellini) o el libro de Giles MacDonogh “Después del Reich” (Galaxis Gutenberg, Barcelona 2010, un país políticamente dividido en cuatro bajo la férula de los gobiernos americano británico, francés y ruso y que relativamente pronto quedará dividido en dos, la Alemania del Oeste y la del Este hasta que en un solo año, 1990, bajo la cancillería de Helmut Kohl el Este quedara subsumido por el Oeste. Entre tanto no hay que olvidar que la población alemana, el pueblo alemán debe digerir la inmensa vergüenza del holocausto por un lado con un gigantesco desplazamiento de su población al termino de la segunda guerra mundial, y estar divido en dos por un lacerante Muro que a él solo, explica lo que valen el Oeste y el Este, pues el Muro tiene como objeto que los del Este, cual cárcel gigantesca, no puedan escaparse al Oeste, dejando al descubierto, salvo para los intelectuales con ceguera profesional, la realidad de la experiencia comunista en su implantación real.

Necesita diez años para absorber la parte Este de su territorio, donde se reconstruyen, con las acomodaciones originadas por el gigantesco desplazamiento poblacional y los cuarenta años de dominancia soviética, los originales cinco landers de Brandeburgo, la Saxe, La Saxe- Anhalt, La Turingia y el Meclebourg-Pomerania-Occidental)

Y ahora en 2014, con una Canciller, hija de un pastor de la iglesia Evangélica, química de formación y originaria del Este, Angela Merkel, horror de los modistos y modistas del opulento Oeste europeo, y terror para muchas poblaciones del sur de Europa, dirige Alemania y, a veces contra sus deseos, dicen, la Unión Europea, sin que falten los que digan que Alemania es hoy la primera potencia mundial. En la industria particularmente.

De hecho en 2014 la Republica Federal Alemana es más fuerte, tiene una influencia superior en Europa y en el mundo que un siglo antes, el año 1914, cuando la gobernaba el Kaiser Guillermo II, según algunos historiadores causante de la Gran Guerra (lo que otros como Christopher Clark en su excelente trabajo “Los sonámbulos: verano 1914, como Europa caminó hacia la guerra” matizan), guerra que dio al traste con tres imperios, cambiando radicalmente el paisaje del mundo occidental: los imperios ruso, otomano y austro-húngaro.

Entender esta situación me ha llevado lecturas varias, de las que guardo con especial recuerdo el magnifico “Postguerra” de Tony Judt (que como el libro de Clarck he leído en su edición francesa) pero hasta que cayo en mis manos el libro de François Roche “Un voyage en Allemagne” (edit. Passeur 2014), - luego también en francés y no traducido, como sí lo han sido, los dos anteriores -  no había abordado la cuestión con las inquietudes e intereses que muestro en las líneas antecedentes. El titulo del libro de Roche es equívoco y puede hacer pensar en un libro de viajes. Nada de eso. Es un ensayo. Lo que pretende en autor, - un periodista especializado y que ha ejercido como jefe de reacción en la prensa económica y financiera en lengua francesa y autor de varios libros sobre las empresas y los mercados financieros (tiene un blog wwwunvoyageenallemagne.com)- lo que pretende con su libro, digo, es mostrar “como vive, piensa y trabaja la Alemania de hoy”. Es un libro breve, de apenas 200 páginas, bien escrito, muy documentado y muy actual. Por ejemplo cuando explica la razón de ser y, sobre todo, el modo de constitución de la gran coalición, cuando en las elecciones de Octubre de 2013 Merckel quedó a un puñado de votos de la mayoría absoluta. Un grupo de trabajo de setenta personas, compuesto por cristiano-demócratas (de Merckel) y social demócratas elaboran en tres meses un plan de gobierno de 180 páginas donde se comprometen, por ejemplo, a inyectar 23.000 millones de Euros para gastos públicos suplementarios, no habrá aumento de impuestos en la legislatura, salario mínimo de 8,50 € a la hora, introducción de la doble nacionalidad (dada su baja natalidad autóctona), reforma de los retiros, confirmación del abandono de lo nuclear civil para 2022 y continuación con la transición energética.

En España el único que se atrevió a mencionar algo similar (un gobierno de coalición), con mil condicionales, Felipe González, tuvo que recular anta la barahúnda de críticas que cosechó dentro y fuera de su partido. Sí, España mira a Italia, no a Alemania.

En el ADN de la Republica Federal Alemana está el federalismo.

En el ADN de Alemania están los Länder. Los Länder son países que anteriormente fueron soberanos, que se han combatido entre ellos, que han construido mil y una uniones pasajeras, hasta reunirse, por la primera vez, el año 1871 bajo la presión del ejercito pruso y constituir el Imperio. Hay 16 länder en total y tres ciudades – estados, Berlín, Hamburgo y Bremen. El carácter federal de Alemania esta garantizado por la Constitución, Constitución que debe ser ratificada por cada uno de los Länder en mayoría absoluta. Alemania es un país muy descentralizado. Pues además de los Länder no hay que olvidar el papel de ciudades, muchas muy especializadas en uno u otro aspecto industrial no pocas veces en base a determinadas generaciones de mismo origen familiar. Es el Mittelstand.

Made inl Mittelstand

Alemania siempre ha privilegiado la industria, la empresa. Y se enorgullece de ello. Es su motor. Una particularidad de sus empresas lo conforma lo que se denomina como Mittelstand, término de difícil traducción. Designa a las empresas de tamaño medio, en gran medida con origen familiar, implantadas en pequeñas localidades que las apoyan, (lo que no siempre ha sucedido en Euskadi en situaciones dramáticas en las que el patrón ha sido secuestrado por ETA entre la indiferencia de la localidad que le vio nacer y crecer, a él y a la industria que él forjó), empresas que han desarrollado un sistema de “management” basado en la innovación constante, una especialización en nichos de alta gama, un servicio con el cliente muy elaborado y una política de recursos humanos próximo a los deseos de los asalariados y que privilegia, en la medida de lo posible, el lugar de producción alemán. Lo que no significa que no estén abiertos al mercado internacional, chino en gran medida. Se estima que sobre las 1.500 empresas alemanas que figuran en la categoría de líderes mundiales, 1350 pertenecen al Mittelstand. El Autor del libro da una larga serie de ejemplos en el tercer capitulo de su libro. Por cierto, en Alemania hay muchos bancos locales así como cajas de ahorro de pequeño tamaño de gran ayuda para la Mittelstand. Algún día sabremos porqué en Euskadi se han eliminados todos los bancos y cajas de ahorros buscando el gigantismo, exactamente lo contrario de lo que hacen en Alemania.

Los sindicatos también comandan las empresas

Es un elemento clave. Los dirigentes sindicales participan en las grades decisiones de las empresas pues disponen de la información de las mismas, de la coyuntura económica tanto del Lander, como de la rama especifica en la que se inserta la empresa. En Alemana se mira menos al Estado a la hora de resolver problemas laborales y más allá de algunas decisiones básicas adoptadas por Berlín, la autonomía de las empresas es muy grande. En gran medida es una cogestión de las empresas donde la opinión de los trabajadores es muy tenida en cuenta. Los sindicalistas pertenecen a la misma élite intelectual que los empresarios. Muchas veces han ido a las mismas universidades o centros superiores de estudio. Para el anterior patrón de Saint Gobain entre las causas de la competitividad alemana, además de la cooperación entre las empresas, los institutos técnicos y las universidades, resalta con fuerza la cogestión que impone representantes de los asalariados en los consejos de administración o de vigilancia para toda empresa con más de 50 asalariados.  

Por otra parte entre empresarios y sindicatos no se dan los enfrentamientos ideológicos que conocemos en nuestra tierra, particularmente en Euskadi. Es que los alemanes han tenido en su casa (los del Este) o como vecinos (los del Oeste) el mantra de la lucha de clases como para estar curados de espanto. Lo que no quiere decir que no haya problemas entre ellos. Las diferencias salariales están en aumento, así como la pobreza. Pero la pobreza en Alemania no es la misma que la pobreza en África. O en el sur de Europa.

Viven solos y necesitan inmigrantes, jóvenes.

Más de un alemán sobre dos vive solo aunque hay fuertes disparidades regionales. La estructura familiar es más fuerte y ligeramente mayoritaria en Baviera. Pero en los Lander de la anterior Alemania del Este la proporción de personas que viven solas roza el 60 %. Es además el caso de Berlín donde solamente el 40 % de la población vive en estructuras familiares, que se explica, en parte, por la gigantesca atracción que la ciudad ejerce al público joven desde los años 2.000. Y no tan joven. Berlín es una ciudad maravillosa. Y más barata que Donosti. (Lo que tampoco es tan difícil)

 Merkel viene insistiendo que Alemania necesita más extranjeros. Ha declarado en mayo de 2013 que “nuestro objetivo es bien acoger a los jóvenes que vengan a Alemania, pues sabemos que en 2025, la población activa alemana será, en 6.000 millones de personas, inferior que en la actualidad” (habida cuenta la baja tasa de natalidad y la prolongación de la vida, añado yo). De hecho el año 2012 cerca de un millón de inmigrantes llegaron a Alemania: 176.000 polacos, 116.000 rumanos, 58.000 búlgaros, 53.000 húngaros, 42.000 italianos, 34.000 griegos, 29.000 españoles, 20.000 franceses…Y parece que esta tendencia se va a reforzar en los siguientes años.

Los “minijobs” y el estatus femenino 

Los “minijobs” fueron creados por el canciller socialdemócrata Schröder. Son empleos a tiempo pleno o parcial por los que se cobra 450 € al mes pero las cotizaciones sociales las abona la empresa. Se calcula que hay 7.200.000 personas en Alemania en esas condiciones, de las que para 4.800.000 es su único empleo, siendo las mujeres las que en mayor número se encuentran en esta condición: 3.200.000 mujeres alemanas solamente reciben ese sueldo. Los “minijobs” se piensan, como un inicio en el trabajo de los jóvenes y como una ayuda económica al cabeza de familia. Pero hay que añadir con fuerza que los “minijobs” no cuentan a la hora del retiro y que resulta particularmente dramático para el futuro de muchas mujeres divorciadas o separadas que solamente tendrían ese sueldo (que no contabiliza para su retiro, lo reitero).

El modelo social alemán privilegia la industria sobre los servicios y los hombres sobre las mujeres. Hay pocos parados pero entre ellos, se calcula que el 70% pueden ser considerados “pobres” con los estándares de vida alemanes.

Algunas notas breves:


-        “Trabajar, rezar y ahorrar” es el principio de “Los Buddenbrook” genial novela de Thomas Mann que retrata bien la vida en Lubeck cerca de Hamburgo a comienzos del siglo XX. Hoy diríamos, “trabajar, cuidarse físicamente y gastar”

-        Tras la decisión de dar carpetazo a la energía nuclear civil, la electricidad es un producto de lujo. 300.000 hogares alemanes viven sin electricidad por no poder pagar la cuenta de la luz. El problema de la energía, tras la decisión de eliminar lo nuclear (mantenido por la actual coalición en el poder desde finales de 2013) supone económicamente un esfuerzo todavía superior al de la asimilación de la Alemania del Este, desde 1990.

-        La diferencia entre Alemania del Oeste y del Este se explica, en parte, porque mientras el Oeste aplicó el plan Marshall e incentivó la industria alemana, en la zona Este, entre 1945 y 1948, fueron transferidas a la Unión Soviética, 4.000 industrias alemanas.

-        Alemania necesita actualmente 80.000 ingenieros más. El Rector de la Universidad de Aquisgran apunta además que en la enseñanza tecnológica superior el idioma inglés suplantará al alemán, Prevé que el año 2017 la mayor parte de las materias se implantan en ingles. Personalmente he asistido en Grenoble a dos defensas de tesis doctoral en Física: ambas redactadas en inglés.

-        La formación está muy ligada a la empresa que dedica grandes sumas a la constante formación de sus trabajadores, en particular, y del universo juvenil más en general.  

martes, 15 de julio de 2014

Mujeres Obispas y la relegación de la mujer en la Iglesia católica


Mujeres Obispas y la relegación mujer en la Iglesia católica

 
Mujeres Obispas, ¡al fin!.

La relegación de la mujer en la Iglesia Católica es insostenible

 
El domingo 11 de noviembre de 2007, asistí con mi mujer a la celebración eucarística de la catedral de la Iglesia de Inglaterra, San Paul, en Londres. Era un día señalado, “Remembrance Sunday” (domingo del recuerdo) en el que los ingleses (no sé si también el conjunto de los británicos) recuerdan la fecha del armisticio de la primera guerra mundial, aunque, por el sin número de personas de todas las edades que llevaban en la solapa una flor alusiva, y algunas explicaciones escuchadas y leídas de diferentes colectivos, comprendí que, para muchos, esa fecha pretendía significar también un “no a la guerra”, la de Irak en aquellos momentos que, recuérdese, la apoyó el gobierno británico de Blair.

La víspera almorzamos, mi esposa y yo, con un matrimonio amigo. La mujer del matrimonio británico es psiquiatra con inquietudes religiosas, de confesión anglicana convertida al catolicismo y reconvertida al anglicanismo, desilusionada con la forma de abordar ciertas cuestiones en el catolicismo. Nos animó a asistir a la ceremonia de San Paul.

El rito anglicano es prácticamente idéntico al de una misa católica. Ese día, en un templo inmenso, lleno a medias (acabada de celebrarse la ceremonia del “recuerdo, con la presencia de un miembro de la familia real, lo que siempre arrastra gente), donde también había jóvenes, me subyugó, ya de entrada, la preparación de la ceremonia. Un desfile de cantores (interpretaron la extraordinaria Misa de Réquiem de Duruflé, compuesta tras el final de la 2ª Guerra Mundial, ciertamente en referencia al “Remembrance Sunday”), precedía a los celebrantes en su llegada al altar. Aunque lo sabía, era la primera vez que veía una mujer presidiendo la ceremonia auxiliada por otra mujer (Canóniga de la Catedral que pronunciaría un excelente y enjundioso sermón) y por otro pastor, este de sexo masculino. Sentí un pinzamiento en el corazón, especialmente cuando la celebrante principal cantó el prefacio, pronunció las palabras de la consagración, idénticas “de pe a pa” a las católicas, y nos invitó a todos los cristianos a acercarnos a la comunión. En el folleto que nos entregaron a la entrada nos decían que “los cristianos de todas las denominaciones eran bienvenidos a recibir la Comunión” (Christians of all denominations are welcome to receive Comunión).  

Mi amiga anglicana me decía que la unión de los cristianos la haremos los fieles antes que los teólogos y los jerarcas de las iglesias. Aunque no sin dificultades, también entre los fieles, pues hay anglicanos que se hicieron católicos, precisamente por la ordenación de mujeres. Pero, participando ese domingo en la misa de San Paul, tenía la intima satisfacción de haberme adelantado en una o dos generaciones a lo que, si no mis hijos, si mis nietos, vivirán en la Catedral del Buen Pastor en Donosti: una celebración eucarística, una misa presidida por una mujer, sacerdote de la Iglesia Católica, unida ya a la anglicana como primicia de la unión de todas las Iglesias cristianas, y ya superada la increíble y vergonzante relegación de la mujer en la Iglesia Católica.

Años después, en mi blog personal comentaba el editorial de La Vanguardia” del día 22 Noviembre de 2012, que titulaba así: Las mujeres obispo, rechazadas”. Escribía el editorialista que “no habrá obispas anglicanas en Gran Bretaña. No las habrá, al menos, de momento. El sínodo de la Iglesia Anglicana, reunido el martes 20 en Londres, rechazó la propuesta que habría permitido ordenarlas. Esta iniciativa era defendida firmemente tanto por Rowan Williams, arzobispo de Canterbury saliente, como por Justin Welby, que le relevará en el cargo en diciembre, como así ha sucedido. Pero fue derrotada. Dos de los tres órganos que integran el sínodo anglicano votaron claramente a favor de las mujeres obispo: los obispos por 44 a 3 y el clero por 148 a 45. Pero el tercer órgano, formado por laicos (132 a favor frente a 74 en contra), no alcanzó la requerida mayoría de dos tercios. Hay que saber que la Iglesia Anglicana admitió la ordenación de mujeres sacerdote hace ya 18 años.

Pues he aquí que el día de hoy leo en la prensa que el Sínodo General de la Iglesia de Inglaterra, el día de ayer (14/07/14) ha votado 'sí' a la ordenación de mujeres obispo. La noticia ha sido recibida con un aplauso de los presentes en la sala de York donde ha tenido lugar la votación, que ha sido retransmitida en directo a través de la web de la Iglesia anglicana. Aplauso al que, emocionado, me solidarizo.

Concretamente, entre los obispos se han contabilizado 37 votos a favor, dos en contra y una abstención; los clérigos han votado a favor de la ordenación de mujeres obispo con 162 votos a favor, 25 en contra y cuatro abstenciones y entre los laicos se han contado 152 votos a favor, 45 en contra y cinco abstenciones. La primera mujer obispo podría ser ordenada el próximo año, según apuntó este domingo el arzobispo de Canterbury, Justin Welby, en una entrevista en la BBC.

Mi amiga inglesa, a caballo entre el catolicismo y la Iglesia de Inglaterra se equivocó esta vez: la jerarquía iba bien por delante del clero y del pueblo. En un libro-novela-utopia que cito de memoria, “Vaticano 2030” sucedía lo mismo. Era el Papa quien provocada el cambio en la Iglesia. Es una eventualidad para el futuro que no descarto en absoluto escribí hace años. En efecto, algo así está sucediendo ahora con el papa Francisco, en algunas cuestiones. Pero, ¿se atreverá, dará algún paso, hacia la ordenación de la mujer en la Iglesia Católica, o tendremos que esperar a otro Papa?. La situación de la mujer en la Iglesia Católica es insostenible.

jueves, 10 de julio de 2014

Tras la losa de ETA. Introducción de un nuevo libro mio


Tras la losa de ETA. Introducción de un nuevo libro mio

10 de julio de julio de 2014

 
Hoy he enviado a mi editor la redacción definitiva de un nuevo libro mío que me ha tenido ocupado todo el tiempo. De ahí el silencio de este blog los últimos quince días.

El libro, salvo cambio de última hora que no preveo, lleva el título de “Tras la losa de ETA. Por una Euskadi justa y reconciliada”. Se publicará a finales de octubre.

Adjunto la introducción donde se puede leer, en la segunda parte, el contenido de los nueve capítulos del libro.


Introducción


Todo empezó siendo niño. Debía ser en los finales de los cuarenta o muy al comienzo de los cincuenta del siglo pasado. En algunas de las excursiones familiares a la Sierra de Urbasa, en Navarra, nos tumbábamos al suelo para, sujetándonos por los pies, asomarnos a un gran precipicio denominado Balcón de Pilatos. Debió ser en alguna de aquellas visitas al Balcón cuando mi padre me dijo que en la guerra se arrojaron al precipicio a personas a punta de bayoneta. En efecto este lugar es tristemente famoso porque las tropas sublevadas lo utilizaron para arrojar desde allí a muchos navarros, guipuzcoanos, riojanos etc., vivos o muertos[1]. Alguien, antes del despeñamiento, debió decir que, como cristiano que era, debía reconciliarse con sus ejecutores antes de morir, de tal suerte que dándole un último abrazo…mortal, consiguió que ambos cayeran al precipicio. Que hubo despeñamientos en el Balcón de Pilatos está atestiguado por la historia y por relatos de los propios lugareños. Pero nunca he sabido si el episodio que mi padre me contó es cierto. Tampoco lo he investigado pero, ha sido cierto para mi, tanto que tantos años después se me aparece como uno de los recuerdos que más han marcada mi infancia, mi juventud y mi vida entera. También mi visión del mundo político en Euskadi. Este libro es un ejemplo, obviamente complementado por otras vivencias, de la impronta de aquella experiencia fundante en mi particular cosmovisión. ¡Un nombre que, apelando a su cristianismo, abrace a otro hombre para que, ambos, caigan al precipicio!.  


En la mochila de mi vida llevo una guerra fraticida trasmitida por mi padre y, en adelante, un mundo dividido en dos, constantemente dividido en dos: nacionales frente a republicanos o rojos; cristianos frente a ateos o irreligiosos; franquistas frente a demócratas; falange frente a acción católica; peneuvistas frente a etarras; ETA quinta versus ETA sexta; demócratas frente a violentos que, a la ruptura del Pacto de Ajuria, deriva - dramática deriva-, a la fractura entre nacionalistas vascos versus constitucionalistas o nacionalistas españoles; España roja y azul o represaliados por los republicanos, o por el franquismo, con el fantasma de las dos Españas cuando, en tiempos de Zapatero, se comienza a hablar de la Memoria Histórica; víctimas y verdugos; victimas del terrorismo de ETA y victimas de los abusos y torturas policiales; reconciliación versus rememoración constante del dolor padecido; presos versus concordia o presos versus impunidad; olvido frente a memoria pero, ¿qué memoria?, ¿qué relato?.
 

He nacido el año 1942 de un padre carlista y muy religioso. Mi nombre responde a una promesa de mi padre, cuando un primo suyo, de nombre Javier, cayó muerto, fulminado por una bala, a su lado, en el frente. Frente Nacional, claro está. Mi padre no podía entender que los nacionalistas vascos se fueran con los que quemaban iglesias y mataban a curas y monjas. He pasado los primeros treinta años de mi vida bajo la bota del franquismo y los cuarenta siguientes bajo la de ETA (de los que diez años, dos meses y dos días, con protección, incluidos cuatro años y medio con escolta) y, en medio, algunos años, bajo Franco y bajo ETA. Pronto mi padre se hizo preguntas cuando supo lo que le sucedió al primo de su madre, el Obispo desterrado, Mateo Múgica Urrestarazu, y se enteró que los “nacionales” también mataron a curas, frailes y monjas. Aun recuerdo la visita que Mateo Múgica, ya ciego, realizó a nuestra casa a saludar a su prima que vivía con nosotros y con otro de sus hijos, en Gernika. A mi padre le quedó el horror de la guerra, de la fractura entre hermanos y el empeño de la reconciliación. Así al final de su vida su mejor amigo acabó siendo un republico, eso sí, tan religioso como él. Todo eso heredé. Y todo esto ha conformado gran parte de mi ecuación personal, mi cosmovisión vital en el monotema vasco, en la cuestión vasca, en nuestra particular “Cosa Nostra”
 

Viví de cerca, en Lovaina, la división entre las dos ETAs. En Lovaina conocí y me relacioné con personas de ETA Quinta y de ETA Sexta, pero nunca acepté a ETA. Nunca. Pero he vivido fracturas sangrantes. No quiero seguir con mis vivencias personales de las que hablado y escrito en otro sitio[2]. Solamente quiero decir, al inicio de este libro, que desde la traumática experiencia vital de lo que, de boca de mi padre, supe que sucedió en el Balcón de Pilatos, cabe entender muchos de los posicionamientos y actuaciones que han marcado mi vida. Aquel episodio me ha perseguido toda la vida y hoy, casi tres años después del abandono de la lucha armada por ETA, la utopia de la reconciliación (o la convivencia pacifica, o la concordia) conforman uno de los centros vitales del ocaso de mi vida. En ese marco se inscribe este libro.

Este libro no es una tesis doctoral. Tampoco pretende ser un tratado científico de lo que ETA ha supuesto en la sociedad vasca, aunque he procurado cotejar, con rigor, todo lo que escribo. El lector encontrará muchas lagunas. Algunas son consecuencia de mi ignorancia. Otras de la selección de lo que he decidido retener a tenor del objetivo del libro. Así, por ejemplo, apenas hay referencias a las cuestiones políticas propiamente dichas: “la capacidad de decidir” o “el derecho de autodeterminación”, en estos tiempos tan en boga, así como la cuestión de la independencia de Euskadi o las relaciones que debiera mantener Euskadi con el Estado Español en una Europa en construcción. Tampoco hablo de la cuestión de los presos; de los planteamientos de los partidos políticos, los del País Vasco y los de ámbito español (aunque me detengo algo en Sortu por la mochila con la que nacen y los objetivos que propugnan para nuestra sociedad); de los medios comunicación social, tanto los editados en Euskadi como fuera de Euskadi etc., etc., Cuestiones sobre las que he escrito a lo largo de mi vida. No pocas reflexiones he trasladado a mi blog, bajo la etiqueta de “la cuestión vasca”[3]. Pero este libro se pretende pre político y post político, aunque no apolítico.

Tampoco pretendo con este libro, menos aún, una suerte de memorias de mis vivencias con la vida política. Eso no interesa a nadie. Ni siquiera a mi mismo. Pero ya dijo Milan Kundera, no recuerdo donde ni cuando, que siempre uno acaba escribiendo de si mismo y de lo que ha sido su vida. Solamente añadiré que en lo que escribo hay un intento constante de construir un texto haciendo realidad lo que tantas veces he explicado a mis alumnos sobre la objetividad en ciencias sociales: ponerse como norma “la objetivación de la subjetividad”. Es por ello, también, que añado para el lector que no me conozca, que en mi ecuación política me defino como un nacionalista moderado, y de convicción. Moderado porque yo soy radical de otras cosas, como el respeto absoluto a los derechos humanos, particularmente de los más necesitados, y a la resolución de conflictos por las vías de la deliberación. Nacionalista de convicción, pues no de cuna. No nací, como ya he dicho, en familia nacionalista sino carlista. Entiendo el nacionalismo como el ámbito  en el que la condición social y política de mi persona puede desarrollarse en su quehacer cotidiano. Obviamente hay una componente emocional, de sentimiento de pertenencia, de identidad en todo esto. Me detengo en este punto en el último capítulo del libro. Valga decir aquí que jamás he aceptado el nacionalismo etnicista del “yo” y “los otros”. Mi “yo vasco” se hace con los “otros”, vascos y no vascos. Esto además de una opción vital es, pura y simplemente, una constatación fáctica. Pero me revuelvo cuando no respetan mi identidad vasca e impiden que la lengua, la cultura, la idiosincracia de Euskadi se expresen en libertad. Cuando veo como actúa en Madrid, el PP y muchas veces, también, en PSOE, me digo que soy independentista. Pero cuando veo lo que hacen y propugnan los miembros de Batasuna, en todas las marcas que ha tenido, mi sentimiento independentista queda reducido a cenizas. No sé que pasará más adelante…pues, yo ya no estaré. La siguiente generación decidirá lo que quiera hacer y que yo añada aquí lo que quisiera que hiciera, es irrelevante y pretencioso. Hasta estúpido.

El objetivo de este libro parte del dolor y del daño que, básicamente, el terrorismo de ETA ha ocasionado en la sociedad vasca. El dolor que “la cuestión vasca” ha producido no es imputable, exclusivamente, a ETA. Cierto. Pero no acepto, como creo queda claro a lo largo de este libro, que la violencia y el terror de ETA puedan enmascararse, subsumirse, difuminarse, ocultarse, etc., etc., bajo la idea de “la situación de violencia que hemos vivido en el País Vasco” o expresiones similares. La violencia de ETA tiene su singularidad propia. Y más allá de estadísticas de muertos, heridos, extorsionados, secuestrados, perseguidos, torturados, etc., para mi hay un hecho diferencial en el terrorismo de ETA:  que se haya arrogado la representación del pueblo vasco. Y haya asesinado, aterrorizado secuestrado etc., en nuestro nombre sin que nunca jamás le hayamos dado tal delegación. ETA, como digo en el interior de este libro, ha escrito la página más negra de la historia del País Vasco. Además pretendiendo liberarnos. Al “Gora Euskadi askatuta” (Viva el País Vasco libre) le he solido poner una coletilla: “libre de ETA”.


Pero este libro está pensado en el futuro. Cómo abordar la situación que se ha generado tras tantos años de dolor, desde la existencia de ETA particularmente, en los últimos cuarenta años. Aun sin olvidar la guerra civil pues todavía hay muchos que no saben ni donde están enterrados sus padres o abuelos, apenas tocaré este punto más que como recordatorio. Mi punto focal, mi mayor preocupación en la reflexión, es cómo abordar la memoria justa, la memoria obligada de lo sucedido, para no caer ni el olvido ni en la repetitiva rememoración paralizante del dolor padecido.


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El libro tiene nueve capítulos, aunque cabe diferenciar tres partes en el mismo por los diferentes acentos que los constituyen. Las tres partes están entrelazadas entre sí, pero cabe, también, leerlas independientemente.

La primera parte, compuesta por los dos primeros capítulos donde en el primero, como un preludio de un oratorio o de una opera, se anuncian los temas de la composición y, en el segundo, la historia, la triste historia, de la trama. En el primero de los dos capítulos expreso, de forma resumida, la quintaesencia del libro para que el lector que desee adentrarse en el mismo desde la primera página, lo haga directamente. Expreso cuatro actitudes que creo dominan en los albores de la era post-ETA: en el conjunto de la sociedad vasca, entre las victimas, en el mundo de los herederos de ETA y allegados, y en los que trabajan por la pacificación. El segundo capítulo aborda seis escenas de dolor. Es como el marco desde donde escribo lo que sigue. Las escenas retenidas no son, necesariamente, las más duras que se han padecido. La selección responde al hecho de que he trabajado en ellas, sea porque me lo solicitaron en su día, sea porque recibí, personalmente, sus testimonios.

La segunda parte, está conformada por los capítulos 3º al 6º. Intenta presentar, de forma breve, pero pensamos que suficiente, en qué consiste ETA y cómo la sociedad vasca se ha posicionado ante ella. El capítulo 3º, insiste en el concepto clave de lo que MVLN (Movimiento Vasco de Liberación Nacional) quiere decir, aunque a muchos les levante sarpullidos el acrónimo, y cómo se ha transitado del MVLN inicial al Sortu actual. El capítulo 4º, además de remarcar la pluralidad de la sociedad vasca, busca mostrar cual ha sido la actitud de la sociedad vasca hacia ETA, con algunas cifras desde que tenemos estudios al respecto. El capítulo 5º es similar al cuarto pero centrado en la juventud vasca, en la actitud de la juventud vasca hacia ETA y cómo ETA ha logrado captar jóvenes para su causa. En fin, el capítulo 6º y ultimo de este bloque, se pregunta cómo ETA se ha justificado a si misma a lo largos de estos años y ofrezco una hipótesis de interpretación del peso de ETA en la sociedad vasca a partir de mediados de los años sesenta del siglo pasado. Esta parte de mi libro está pensada básicamente en lectores que, sea no residan en el País Vasco, sea deseen profundizar un tanto en lo que es ETA y su mundo, y su relación con la sociedad vasca.

La tercera parte, junto al capítulo segundo (los relatos de dolor) constituye el meollo de lo que me ha movido a escribir este libro. El capítulo 7º se centra en las victimas, particularmente en las victimas del terrorismo etarra. En este capítulo propongo un par de tipologías de víctimas y presento, brevemente, dos trabajos realizados por encargo del Gobierno Vasco y de COVITE para cuantificar las victimas en el contencioso vasco desde los años 60 del siglo pasado hasta nuestros días. El capítulo 8º está centrado, todo él, en la cuestión de la reconciliación, convivencia, concordia o como se quiera denominar aunque yo haya optado, sin hacer de ello un “casus belli”, por el término de reconciliación. Me pregunto, y respondo afirmativamente, si tiene sentido hablar de reconciliación, cuando algunos sostienen que en Euskadi no ha habido confrontación. También qué condiciones se exigen para la reconciliación, ofrezco algunos ejemplos de reconciliación y reflexiono sobre la cuestión del perdón.

En fin, el último capítulo mira al futuro. Pero lo hace desde el presente. Por un lado, indagando la lectura del pasado, la memoria que vayamos adoptando; si una memoria que impida que afloren determinados hechos; si una memoria que los manipule o bien la memoria debida, el deber de memoria basado en la justicia para así construir no un único relato de lo sucedido, (relato imposible, baste mirar la multiplicidad de relatos, de la guerra civil 70 años después de finalizada) pero si unos relatos que podamos compartir. Habrán ya adivinado los estudiosos la deuda que contraigo con Paul Ricoeur en este capítulo, que tendrá su punto central, el “climax de mi trabajo”, en las consecuencias para el futuro de la convivencia de los vascos en el concierto de las naciones según la posición que adoptemos los vascos entre la identidad “idem” (lo dado, lo existente por cuna o desplazamiento) y la identidad “ipse”, (la identidad construida conscientemente por el sujeto) y , sobretodo, la interrelación que establezcamos entre ambas identidades. Cierro el capítulo y el libro, mostrando que la reconciliación, o la convivencia, la concordia, etc., es posible en Euskadi. Frente al escepticismo de muchos y el rechazo de algunos, presento realidades que se afanan, en estos momentos en Euskadi (algunos llevan muchos años en este empeño), en avanzar hacia una Euskadi justa y reconciliada.

Quiero dedicar este libro a estas mujeres y hombres que se afanan en la labor de reconciliación, muchas y muchos de una forma callada, sin salir en los medios, otros defendiendo, en esos mismos medios, la razón de ser de su empeño. Muchas veces reciben en respuesta el silencio, la incomprensión cuando no el rechazo explícito. Como, si con ETA o contra ETA, viviéramos mejor. Como, si con mirar a otro lado, la realidad del dolor y del daño producido o padecido, se difuminara, desapareciera.

Las personas y colectivos que trabajan por la concordia entre los vascos, como auténticos hacedores de paz, reflejan, en su labor, la propia pluralidad de la sociedad vasca. Muchos han vivido la losa de ETA en trincheras distintas. Pero hoy les une, desde su particular historia, el rechazo a toda violencia injusta, la convicción firme de que otra Euskadi es posible sin que, necesariamente, impere, durante décadas y décadas entre nosotros, el silencio de la vergüenza. Les une la búsqueda de la justicia de la verdad, para una sociedad donde prime la humanidad sobre el odio y el resentimiento perpetuos. Sí, a esas personas, con reconocimiento y agradecimiento, van dedicadas estas páginas.

En Donostia - San Sebastián 10 de julio de 2014

Javier Elzo




[1] Ver por ejemplo, un texto reciente de José Luis Ansorena, “Memorias de Urbasa” edita la Curia Provincial de Capuchinos, Pamplona 2004.
[2] He escrito algunas paginas sobre mi propia andadura en estas cuestiones en “Notas por la reconciliación de los vascos” RIEV (Revista Internacional de Estudios Vascos), 55, 2. Paginas 395 - 416, Julio-Diciembre 2010.
 
[3] . Esta es la dirección: http://javierelzo.blogspot.com. Pero basta entrar en Google y escribir Javier Elzo blog.