(7 de marzo
de 2013)
En la edición de Le Monde digital (7 mars 2013, daté 8
mars) que me ha llegado esta tarde, leo el editorial de su nueva directora. Me
parece espléndido. Me ha reafirmado en mi confianza, desde mis años de
estudiante, en este gran periódico. Y me
ha tranquilizado en su futuro. Creo que vale la pena leerlo.
Y que cunda el ejemplo que, por algo, el barómetro del
CIS de febrero pasado (dado a conocer hace dos días) periodistas (y jueces) son
los peor valorados, de entre las profesiones propuestas a los encuestados.
"Le
Monde", ses valeurs, son avenir
Plus que jamais, la mission
du Monde est essentielle. A une époque où le citoyen croule sous une
masse d'informations qui lui parviennent à un rythme effréné, par de multiples
canaux, dans un étourdissant maelström médiatique, cette mission, cette
exigence conservent tout leur sens. Hubert Beuve-Méry, le fondateur du journal,
les avait définies par ces mots : " Assurer au lecteur des informations
claires, vraies et, dans la mesure du possible, rapides, complètes. "
Ce credo fonde le contrat de
confiance avec nos lecteurs. Directrice du Monde, je m'attacherai à
consolider ce lien avec vous, pour mieux répondre aux questions d'aujourd'hui
et mieux préparer le journal aux enjeux de demain.
Le Monde vit, comme les autres
grands journaux, à l'heure de la révolution numérique, qui transforme les
habitudes de lecture. Nous avons d'innombrables atouts pour aborder de
plain-pied ces nouveaux horizons. Ils sont prometteurs. Nous voulons les
investir avec audace pour apporter au lecteur une information de grande valeur,
vérifiée, approfondie et vivante. Le Monde le fera en restant fidèle à
lui-même : richesse éditoriale et défense intransigeante de notre indépendance
à l'égard de tous les pouvoirs.
La qualité de l'information
n'est pas un acquis, mais une conquête de tous les jours. L'indépendance n'est
pas un concept abstrait, mais une boussole. Nous devons sans cesse interroger,
fouiller les recoins de l'actualité, apporter une information à la fois
originale et solide, qui éclaire le citoyen. Notre travail de décryptage doit
permettre d'aller voir derrière les façades et les discours officiels et de
déjouer les pièges de l'ère de la communication, cette habile productrice de
récits clés en main.
Plus que jamais, également, Le
Monde doit être fidèle à son nom. Il offre un regard riche sur la planète
et ses bouleversements, la recomposition des puissances, les enjeux d'une
Europe assaillie par les doutes. Nous devons nous attacher à bien comprendre et
faire comprendre cette mondialisation, qui inquiète de nombreux Français. A
l'heure où de nouveaux populismes surgissent en Europe, où des révolutions
inédites bousculent le monde, ce n'est pas seulement une nécessité journalistique,
c'est aussi un impératif de vigilance démocratique.
Je défendrai cet héritage de
valeurs qui anime notre journal depuis sa création, et qu'a porté haut mon
prédécesseur, Erik Izraelewicz, brillant pilote de notre aventure collective
qui nous a tristement quittés, en novembre dernier, dans la force de l'âge. Je
le ferai avec passion, entourée de toutes les équipes de la rédaction. Plus que
jamais, Le Monde sera votre journal, un journal à votre écoute, toujours
plus pertinent, plus soucieux de comprendre et de faire comprendre les réalités
contemporaines. Et d'éclairer l'avenir. Avec dévouement, honnêteté et rigueur.
NATALIE NOUGAYRÈDE
Directrice du "Monde", membre du directoire et directrice des rédactions
Directrice du "Monde", membre du directoire et directrice des rédactions
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